Le déclin des captures de krill observé en 1992 est attribué à des facteurs économiques plutôt qu'à un déclin des stocks de krill pêchés. Il s'agit entre autres de l'intérêt croissant pour la pêche au poisson aux dépens de la pêche au krill et de la dissolution de l'Union soviétique qui jusque-là dominait la pêche. La crise économique asiatique de 1998 a également contribué à la réduction de la demande de krill. Toutefois, les derniers progrès de la technologie, en matière d'exploitation et de traitement, ainsi que la création de produits pharmaceutiques à base de krill, pourraient mener à un nouvel essor de la pêche au krill.

Les navires visant des concentrations de krill sur les plateaux ou les accores sont surveillés de près car, bien souvent, leurs opérations sont menées à proximité des sites de reproduction des prédateurs de krill se reproduisant à terre tels que les manchots. Le fait que, dans ces régions, les captures de krill risquent de priver les prédateurs de leur source de nourriture est un sujet d'inquiétude. L'interaction des pêcheries de krill et des prédateurs de krill se reproduisant à terre fait l'objet de recherches menées dans le cadre du CEMP. Une campagne d'évaluation synoptique du krill de la zone 48 (campagne CCAMLR-2000) a été effectuée en 2000 afin de mettre à jour les estimations de la biomasse de krill de la région et d'améliorer les informations entrées dans le modèle biologique qui sert à estimer les limites de capture de précaution de la pêcherie.

Sur le même sujet

Everson, I.  (Ed.)  (2000).  Krill biology, ecology and fisheries.  Fish and Aquatic Resources, Series 6.  Blackwell Science Ltd., Oxford.

Nicol, S. et Y. Endo. (1999). Krill fisheries: Development, management and ecosystem implications.  Aquatic Living Resources, 12 (2): 105–120.

Hewitt, R.P. et al.  2002.  Setting a precautionary catch limit for Antarctic krill.  Oceanography, Vol. 15, No. 3.